Le poids des mots des hommes sur la toile. Regardant par mes fenêtres, avides de mes chairs. Je traine en tout lieux mon désir plein les mains. Que j’échappe à mesure dans mes masturbations. Infinie cupidité, la coupe jamais vide, malgré la frénésie des doigts entre mes jambes. Leur yeux, leurs queues, leurs langues s’immiscent en moi sans jamais m’imprimer vraiment, comme les poignes et le souffle et la voix peuvent remplir. Images sans le son, sensations fantômes de ces hommes hologrammes dans l’embrasure de ma chatte, dans l’interstice de mes yeux. Pantomimes, leur sexe obscène apparaitre, et les fourrés qui grouillent, clignotants de regards qui sentent le foutre. Ou mégaphones, déversent dans mes oreilles, jusqu’à mon creux et me vriller complètement de leurs râles et leur gémissements.
Maya
Bonjour Maya,
de mieux en mieux,
j’aime beaucoup
continuez
A
Merci pour ce bon moment d’avril.
Quatre haïkus pour toi Maya, en attendant de te revoir et de t’en livrer quelques autres à l’occasion d’une heure hors du temps.
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Ta flamme brune
Et rose
Mon paradis bleu
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Tes chairs offertes
Au regain de l’éclair
Au numéro neuf
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La bute sèche
Très tôt fontaine de vie
Chant de sirène
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La chatte guette
Que sait-elle de l’amour
Du bruit mat des corps ?
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Très tendrement, Pierre